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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
Siege Social
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Journée mondiale pour le travail décent
Zadi Kessy (PCA CIE-SODECI): « Je suis opposé au musellement ou à la liquidation de syndicat »

08 Octobre 2008
 

A l’initiative de l’Union Générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), la Côte d’Ivoire à l’instar du monde entier, a célébré hier la première édition de la Journée mondiale d’action pour le travail décent. La cérémonie qui s’est déroulée à la Bourse du Travail de Treichville a rassemblé tous les acteurs du monde de travail à savoir : les employés, les patrons, les syndicats et le gouvernement.
M. François Adé Mensah, Secrétaire Général de l’UGTCI, ouvrant les allocutions, a situé les enjeux de cette journée. Le programme de travail décent tel que défini par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) doit permettre selon lui, de débarrasser l’humanité du chômage et d’assurer un égal accès à l’emploi sans discrimination ; du sous-développement, du travail précaire et dangereux en assurant la protection sociale en cas de maladie, de grossesse ; des inégalités entre homme et femme en matière d’emploi ; de l’exploitation des travailleurs non protégés de l’économie informelle et des travailleurs migrants, du travail des enfants et du travail forcé. Ces choses sont pour lui avilissantes pour les travailleurs et participent à dénier à l’homme, certains de ses droits naturels les plus inaliénables comme le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité. C’est pourquoi, M. Adé-Mensah a présenté le travail décent comme la convergence de quatre (04) objectifs que sont : la protection des droits au travail ; l’emploi ; la protection sociale et le dialogue social. Le représentant du Patronat a quant à lui souligné que, s’il est vrai qu’il faut travailler sans relâche à promouvoir le travail décent, il est bon de savoir que celui-ci ne peut être une réalité que dans le cadre d’entreprises décentes œuvrant au développement durable. A savoir, des entreprises qui bénéficient d’un environnement favorable à leur développement. A savoir, des entreprises productives et compétitives, qui créent de la richesse de façon durable. Pour cela, il en a appelé à l’aide de l’Etat. M. Marcel Zadi Kessy, PCA des sociétés CIE-SODECI, président de ladite cérémonie a, dans un cour magistral, posé deux problématiques. Il s’est d’abord interrogé sur les moyens de motiver et d’encourager le personnel à créer plus de richesses et donc de créer plus de travail pour combattre la pauvreté. M. Zadi Kessy s’est ensuite demandé, s’il était possible de promouvoir une politique de solidarité contre les inégalités sans création de richesses. La première interrogation selon lui, interpelle sur le rôle des managers d’entreprises, mais surtout sur celui des syndicats. « Bien que certains syndicats fassent souvent du tort à leur entreprise en se montrant radicaux et hostiles à tout dialogue social, je suis radicalement opposé à toute politique de musellement ou de liquidation de syndicat », a-t-il assuré. Pour lui, les syndicats sont des partenaires à part entière indispensables au bon fonctionnement de l’entreprise. Il a dit que ce dont les dirigeants africains ont besoin, c’est de créer les meilleures conditions pour l’implication des travailleurs et de leurs syndicats dans la prise de décision. Abordant la seconde problématique, M. Zadi Kessy a souligné que l’entreprise ne peut valoriser les salaires que, si elle crée plus de richesses et préserve son équilibre financier. Pour conclure, il a affirmé que le seul moyen pour les entreprises du pays de promouvoir une politique de solidarité, était d’imaginer des voies originales comme la création de fonds sociaux. Quand au ministre de l’Emploi et de la fonction publique, M. Hubert Oulaye, il a relevé que la Côte d’Ivoire avec la crise, connaît une précarisation de l’emploi et est confrontée à un taux élevé de chômage des jeunes. Aussi, le gouvernement, a, par décret présidentiel, institué le Conseil National du Travail. Ce Conseil, qui regroupe employeurs, travailleurs et gouvernement, a pour mission la prévention ou le cas échéant, l’appui au règlement des conflits du travail. M. Oulaye a reconnu que la crise de l’emploi est l’une des plus grandes menaces pour le pays après le triste chapitre qui va se fermer avec l’organisation prochaine des élections. C’est pourquoi, le travail décent est nécessaire pour la paix.

 

Olivier Guédé

 
 
 
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